Une odeur de terre et de sang

Scénographie et costumes pour la pièce Une odeur de terre et de sang de Louis Raymond, mise en scène Quentin Raymond. Création en janvier 2020 au Théâtre de la Cité Internationale (TCI), à Paris, dans le cadre des Cartes Blanche à l’ESAD (École Supérieure d’Art Dramatique).

 

À l’origine, le texte d’Une odeur de terre et de sang évoque une multitude de lieux. Ils sont cependant tous reliés par un objet : le chariot d’un vendeur de nouilles et son mouvement de va-et-vient. Cette proposition de scénographie ne garde que ce chariot et y concentre tous les lieux et les actions. Chaque espace a été réduit en un signe qui se retrouve dans le chariot. Ces éléments ne prennent sens qu’avec les mots et les actions des acteurs, ils se révèlent au fur et à mesure de la pièce. Il en résulte un objet polysémique, un peu chariot, un peu lit, un peu portant à costumes, un peu radeau… qui n’appartient formellement à aucun lieu, à aucune époque. Il évoque seulement par ses couleurs et ses matières le Vietnam, pays d’origine de la pièce.

Cette scénographie est un clin d’œil au théâtre de rue, aux conteurs qui sortent de leur malle leurs histoires. Ici, ce sont les fantômes –en noir–, toujours présents sur scène qui racontent en déplaçant le chariot.

Tous les autres personnages sont vêtus de blanc, dans des habits contemporains, mais certains détails comme les cols montants rappellent les cols Mao et avec, les origines de la pièce.  La couleur est apportée par petites touches, par des accessoires — qui sont loin d’être accessoires : tous signalent quelque chose du personnage qui le porte : un statut social, un âge, un trait de caractère…

Comme si, de cette histoire, il ne restait que quelques fragments importants pour l’avancée du récit.

 

Crédits photo ©ChristopheRaynaudDeLage

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